Rechercher un accord plutôt que passer par
un procès.
Tel est le principe de la justice restauratrice.
L’idée est
vieille comme le monde. Elle connaît depuis vingt ans
de nouveaux
développements, mais reste appliquée avec parcimonie.
Monsieur X et monsieur Y sont voisins, et l’arbre de l’un fait
de l’ombre à l’autre. Monsieur Y s’en est plaint plus d’une fois, mais
rien n’y fait. Excédé, il s’empare d’une scie et entreprend de couper
l’énorme branche qui le dérange.
X le découvre à temps et arrête Y,
tout en l’insultant copieusement. Furieux, Y passe la barrière, une
bagarre s’ensuit. X écope d’un bel œil au beurre noir et de trois jours
d’arrêt de travail. Il va donc porter plainte et s’attend à ce que Y
soit cité à comparaître devant un tribunal. Mais il n’en est rien : X et
Y sont tous les deux invités à rencontrer Monsieur Z, qui a été désigné
par un juge pour opérer une « médiation pénale » entre les deux hommes.
Cette démarche n’est pas un procès, elle n’exige ni magistrat ni avocat
et n’a pas pour but de punir les agissements brutaux de Y. Non. Si tout
v [ lire la suite... ]Article de 3972 mots.

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