Depuis la parution de Théorie de la justice
de John Rawls, la philosophie morale et politique a connu une nouvelle
impulsion. Se démarquant de Rawls mais aussi du marxisme, elle met au
jour la complexité de la notion de justice qui ne peut guère être
réduite à sa dimension économique. D’où l’essor de la question de la
reconnaissance, mais aussi l’accent mis sur la pluralité des principes
de justice.
La justice est sans doute l’un des plus vieux problèmes philosophiques posés à l’humanité. Aristote dans la Politique
soutenait même que c’est pour dire le juste et l’injuste que le langage
existe. La vie en société pose en effet nécessairement le problème de
la répartition des ressources et des positions. Platon, Aristote, John
Locke, Jean-Jacques Rousseau…, nombreux furent les philosophes au cours
des siècles à tenter de définir une société juste proposant chacun une
théorie différente. Un problème insoluble ? En 1971, un philosophe
américain, John Rawls, tente à son tour de relever le défi dans un livre
ambitieux, Théorie de la justice, qui produit un véritable
séisme dans le champ de la philosophie politique. Il y a désormais un
avant et un après Rawls. L’ouvrage suscite de très vives discussions,
poussant de nombreux philosophes à proposer leur propre théorie. Près de
vingt-cinq siècles après P [ lire la suite... ]Article de 1762 mots.

Sem comentários:
Enviar um comentário